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LUMINEUSES NÉBULEUSES

                                                                     (à Dora Vital)

Des toiles pleines de nébuleuses…

Des nébuleuses pleines d’étoiles…

Et la lumière qui semble émaner de la couleur même à l’intérieur du tableau, impalpable et tellement présente à la fois…

L’artiste est une agence de voyages interstellaires.

Chaque œuvre est un billet aller-retour pour son univers si particulier.

Mais tout le monde ne désirant pas forcément visiter les mêmes endroits

lorsque les beaux jours reviennent avec leurs éclaircies de ciel bleu dissipant les nuages,

vous aurez le choix car chaque proposition de nébuleuse, chaque nuée est différente,

correspondant aux diverses émotions et états intérieurs déclinés par la magie de ses pinceaux…

Le lin grège de la toile tisse ce lien subtil entre la terrestre matière et les étoiles de ce rêve astral qu’elle nous invite à partager,

mystérieux et nébuleux mais surtout très lumineux !

 

Patrick MATHELIÉ-GUINLET (14-05-2022)

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  •  Dora Vital par Leila Gonier 

Octobre 2019

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Evanescence

Des airs fugaces, du léger

« Evanescence », c’est le nom de la dernière exposition de tableaux de Dora vital qui se déroule au Vin, l’Art et vous à Ducos, du 5 octobre au 19 octobre. Toujours vers plus de légèreté, l’artiste nous donne à voir un travail minimaliste et abouti, dans une série de toile qui interrogent au-delà du sens.

     Le travail de Dora Vital interpelle par sa tentative d’écrire picturalement l’invisible, l’impalpable. Son art se caractérise par sa portée abstraite qui échappe à toute entreprise de s’inscrire dans une signification précise, dans une forme déterminée. Le cœur de son expression en appelle donc à l’émotion brute de l’observateur : les toiles agissent comme des miroirs. Le témoin se trouve devant des toiles à la signification ouverte : tous les mirages y naissent, toutes les promesses, tous les espoirs y sont permis ; on y projette l’émotion, la sensation que l’on veut, que l’on peut. On croit, ici, apercevoir des mouvements du vent, là des fracassements de vagues, d’autres fois des « Lumières » aux contours indéfinissables (titre de sa précédente exposition à la villa Chanteclerc), parfois encore, on y voit des voiles diaphanes, des vues aériennes, et même des flammes.

 Le trait graphique s’exprime de façon  succincte et contenu. Le silence tient une part centrale dans son travail : une atmosphère floutée se déploie, les toiles respirent et invite au voyage, à la liberté. Le geste s’opère toutefois avec parcimonie. Il est  précis de légèreté : on semble comme transportés dans des contrées cosmiques, des vertiges de coton, de nuages…Des impressions fuyantes et fugitives, des airs sophistiqués.

 Ce qui est saisi, en définitive, c’est ce qui est, à travers le temps, mais aussi c’est ce qui change et s’évanouit dans la nature. C’est le mouvement subtil de la vie, mais c’est aussi la porte vers l’intouchable, l’Incognoscible.

 « Evanescence » est une histoire de moments captés dans leur fragilité. Les perceptions évoqués, les sentiments suggérés se suivent, mais ne se ressemblent pas. On est face à un impressionnisme qui n’est pas sans rappeler, l’Abstraction lyrique, l’art informel d’un Zao Wou Ki.

 Parfois se dégage des toiles une forme de délicatesse, une douceur, une légèreté. D’autre fois on discerne une forme de bouillonnement presque tellurique, comme des vagues fracassées de rochers. Il s’agit toujours, en tous les cas du passage d’un état à un autre, de l’instant d’une transition dans le temps en mouvement.

La chose, le réel, sont comme escamotés : passés de l’état solide à l’état gazeux ; disparus, rendus à l’invisible. C’est de ce moment de suspension précis, dont il est question, dans cette œuvre, de cette quête de l’inatteignable.

« Evanescence », présente de nombreux quasi monochromes. Ils sont comme l’expression la plus éthérée du corps subtile. L’exécution de l’œuvre est un travail de minutie et de détails. Dora  Vital imprègne les subconscients subrepticement, avec une finesse certaine. La couleur devient un espace magique ou s’évade l’artiste. A travers des rouges, des verts, des bleus, des roses des ocres, elle maîtrise le hasard par quête picturale acharnée. L’artiste tend vers le plus évanescent possible, vers le geste le plus précis. La touche de l’artiste rappelle quelquefois celle de Soulage, dans la pratique presque rituelle du monochrome, dans le raffinement de ce qui est invoqué.

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Matilde Dos Santos, critique d' art , curateur indépendant. Membre de Aica caraïbe du

sud.

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Michèle Arretche, amateur d' art

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  •  Démesure dans la mesure ?  

                                 
                                                                                              Je mènerai au lit du vent l’hydre vivace de ma force,
                                                                je fréquenterai le lit du vent comme un vivier de force et de croissance.
                                                                                                                                  Saint-John Perse, Vents, 1960

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Dora Vital ne fait pas référence au paysage classique, mais peint un lieu émancipé de toute figure, habité du jaillissement libre et expressif de l’artiste. Saisir l’instant dans son mouvement créateur est pour elle le moyen de faire apparaître un paysage singulier. 


Dora nous donne à voir des étendues, presque désertes, balayées par des vents souvent violents, dans des couloirs nuageux, lumineux et obliques qui laissent émerger des cimes, des rivages flous et des rochers magmatiques. Nous sommes au moment du surgissement de la création, dans un chaos originel en train de s’ordonnancer, selon une ascension par étagements en diagonale. 


Sur des supports de toile ou de bois, sur de grands et petits formats, avec des techniques mixtes dont elle a le secret, Dora Vital, par ses gestes et traces, créent des harmonies naturelles douces et intenses. Elle procède par recouvrements successifs de matières et de couleurs dans un jeu de hasard et de maîtrise des effets.  Les grandes traces claires effacent partiellement l’en-dessous et assure l’apparition des formes. De l’or émaille discrètement les bords d’une note précieuse et sacrée. En surface, des matières brillantes et transparentes intensifient la lumière des teintes. 


Point de créatures, ni faune, ni flore, les paysages ainsi désertés de toute narration, s’organisent avec le seul jeu des quatre éléments qui constituent traditionnellement la peinture d’Extrême-Orient. Dans des formats souvent verticaux, l’espace pictural, dynamisé par l’alternance des couples terre-feu et air-eau, montre la circulation des vents autour des rocs, des grottes, jusque dans la fuite du ciel. Leur manière de se fondre, le vide épousant le plein, créent par les transsubstantiations, des atmosphères uniques qui touchent nos sens esthétiques et métaphysiques. Le paysage de Dora, est celui d’une pré-histoire qui nous rappelle la transformation permanente des forces créatrices de la nature.


Par essence, la nature est illimitée et s’oppose au paysage réel choisi par l’artiste pour peindre un tableau. Ne pourrait-on pas dire, que Dora cadre ici, la nature plus que le paysage, une démesure dans la mesure ? A la recherche des territoires vierges, des grottes sombres au ciel infini, elle laisse le décor ordinaire dans le hors-champ. Chaque tableau réalise un fragment valant pour la totalité de son œuvre : une même vue qui varie au gré de ses états d’âme. La non représentation du corps, le rend à la fois inaccessible et omniprésent, réalisant ainsi un ‘au-dehors dedans’, l’artiste s’affirmant elle-même comme nature. 
Dans l’instant poétique, Dora Vital construit librement et avec cohérence une peinture abstraite, offerte à la jouissance de la vision, où se croisent immanence et transcendance. Le contemporain s’immisce dans le sentiment d’illimité qui s’exprime dans ses paysages sans horizon, ouvert sur un ailleurs

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Marie GAUTHIER
Plasticienne, agrégée d’arts plastiques

Septembre 2017

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Fort-de-France, le 23/02/2015

Janine Bailly

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